HISTOIRE DE NOTRE FONDATION



À L’ORIGINE DE NOTRE FONDATION : 

« LE CARMEL DE HANOÏ »

 

Le Carmel de Hanoï est le deuxième en Extrême-Orient.

Il est fondé par le Carmel de Saïgon en 1895 qui a été lui-même fondé en 1861 

par Mère Philomène de l’Immaculée-Conception, originaire du Carmel de Lisieux.

Les vocations sont nombreuses et ferventes au point de pouvoir assez tôt penser à une fondation.

Une jeune carmélite française du Carmel de Blois s’offre pour venir aider Mère Philomène qui avance en âge.

Un bienfaiteur envoie la somme de 2000$ en 1889 et le 17 avril suivant la somme de 7000$ ! 

C’est suffisant pour songer à une fondation.

 

Malheureusement, l’espérance de la Mère est vite déçue car Mgr Colombert, refuse catégoriquement le projet.  Mère Philomène souffre avec résignation cette grande épreuve. 

Le silence est la prière préparatoire avant le commencement de l’œuvre de Dieu.

Six ans s’écoulent et Mgr Colombert meurt en 1894. 

Ses dernières paroles: “dites à la Mère Philomène qu’elle me suivra bientôt; mais qu’elle ait bon courage,

les œuvres de Dieu ne meurent pas”. Paroles prophétiques qui allaient se réaliser bientôt. 

 

Le Père Dépierre, aumônier du Carmel, succède à Mgr Colombert. 

Connaissant les aspirations de Mère Philomène, il entreprend des démarches auprès de Mgr Gendreau,

évêque du Tonkin qui lui exprime son désir de posséder un Carmel dans son diocèse.

Il peut donc annoncer cette bonne nouvelle à la Mère Philomène lors de sa visite. 

Quelle joie pour la Mère et pour la communauté ! 

Tous les cœurs se tournent dès ce moment vers la future fondation.

 

Les préparations financières étant terminées grâce à la générosité de tout un chacun, il ne restait plus que la nomination des fondatrices à faire. Mère Philomène préparait depuis plusieurs années Sœur Marie de Jésus sa sous-prieure qui désirait beaucoup aller à Hanoï. 

Le départ est annoncé pour le commencement du mois de septembre.  

Mère Philomène commence à ressentir une grande fatigue. 

Une nouvelle en provenance du Carmel de Moissac la prévient de l’arrivée d’une nouvelle sœur :

sœur de l’Enfant-Jésus qui demande un transfert à Saïgon. 

Elle arrive dans la matinée du 29 juin et coïncidence, c’est Mgr Dépierre qui la reçoit au parloir.

 

Vers le 15 juillet, Mère Philomène se trouve très fatiguée, elle entre à l’infirmerie et y décède le 24 suivant. Consternation au monastère !  Mgr Dépierre veut qu’on continue les démarches pour la fondation. 

Sœur Marie de Jésus devient prieure à Saïgon. Mgr Dépierre nomme lui-même les fondatrices qui iront à Hanoï.  C’est Sœur Aimée de Jésus, l’économe à Saïgon depuis douze ans qui sera prieure et Sœur de l’Enfant-Jésus, nouvellement arrivée de Moissac qui assumera la charge de sous prieure.

Le départ est fixé au 2 octobre en la fête des Saints Anges.

 

Les fondatrices arrivent à Hanoï le mercredi 9 octobre 1895. 

Le terrain choisi, il s’agit de commencer la construction qui se fera par étapes, les dépenses prévues dépassant la somme d’argent en caisse. Le Père Lecornu, P.m.e. curé de l’unique paroisse de Hanoï veille sur les travaux avec une vigilance admirable et très appréciée.  C’est en la fête du Sacré-Cœur, titulaire du monastère, le 12 juin 1896 que les carmélites prennent possession de leur Carmel. 

 

C'est grâce à de nombreux dons, en particulier ceux du Carmel de Blois, Carmel d’origine de la fondatrice que les travaux peuvent se poursuivre et se terminer le 24 août 1900.  

La vie monastique est vécue dans une grande ferveur.  Les fruits ne se font pas attendre. 

En 1909, le Carmel de Hanoï fonde le Carmel de Hué et en 1921 le Carmel de Bui-Chu.

La vie poursuit son cours. La ville de Hanoï aussi se développe rapidement et les constructions à étages entourent le petit colombier de la Vierge. Il faut déjà songer à trouver un autre terrain plus convenable en vue de la construction d’un autre monastère. 

Le 1er février 1924, les Carmélites quittent leur premier monastère et prennent possession de leur nouveau carmel que Mgr Gendreau bénit au cours d’une cérémonie qui se termine par mise en clôture des Carmélites.

 

En 1943 la “guerre-éclair” avec les Japonais vient troubler la paix du pays car ils s’infiltrent  dans tous les rouages des organisations du pays.  Le 10 décembre 1943, les bombardiers survolent Hanoï. 

L’état de guerre se poursuit jusqu’au 9 mars 1945, où la Citadelle se rend. Les Japonais sont maîtres au Tonkin.  Ils ne cesseront d’inculquer la haine des Français et de l’Église. 

Le Carmel de Hanoï ouvre ses portes à deux communautés de contemplatives :

en 1945 les Trappistines, chassées du Japon et en 1946 ce sont les Clarisses du Vinh qui sont accueillies jusqu’en 1950. L’armée vietnamienne s’installe à Hanoï en 1950.

 

Les autorités préviennent Mère Thérèse, prieure, qu’une évacuation normale pour la France est prévue au début de janvier. Le noviciat avec leur maîtresse est évacué le 24 janvier 1951.

Elles ne reverront jamais leur chère patrie. C’est le début de l’exode pour les Carmélites de Hanoï.

 

Le Carmel de Montauban les accueille jusqu’au mois d’avril et elles sont ensuite reçues par le Carmel de Grasse situé dans le midi de la France avec un climat plus convenable pour des Vietnamiennes. 

Pendant ce temps, la situation se détériore graduellement au Vietnam. 

Les Carmélites doivent d’abord se déplacer de Hanoï vers Saïgon. 

 

Puis un second voyage vers la France s’effectue en deux étapes: un premier groupe de six religieuses partent le 19 août 1954 et le dernier groupe de sept quitte le 29 août pour arriver le 20 septembre 1954. Après un bref séjour au Carmel de Fontenay-le-Comte, la communauté est réunie au Carmel de Niort le 18 août 1955.

N’ayant plus d’espoir de retourner au Vietnam, la communauté grâce à l’intervention d’une bonne amie,

Mlle Dussault, peut essaimer au Québec. 

C’est ainsi que s’ouvre un nouveau “colombier de la Vierge” dès le 26 mai 1957 à Dolbeau.

 

Aéroport. 

Décollage de la communauté: Paris-Montréal...par Londres- Islande et New York…

puis la nuit suivante, New York à Montréal.



Premier monastère provisoire à Dolbeau sur la 6ième avenue « 1957 à 1961 ».

Une maison aménagée en Carmel. Inauguré le 26 mai 1957 par Mgr Marius Paré (évêque de Chicoutimi). 



Deuxième monastère provisoire aménagé en Carmel « 1961-1967 ».

Sur la route régionale à la sortie de Dolbeau vers Albanel (boulevard Wallberg-village Paradis),

dans l'ancien édifice de "l’Hôtel des chutes".

 Inauguration du deuxième monastère provisoire en 1961 par Mgr. Marius Paré (évêque de Chicoutimi), 

Dom François-Xavier Huet (abbé) et Père Rogatien (trappiste).



Notre troisième monastère et celui actuel depuis "1967".

Inauguré le 9 juillet 1967 par Mgr Marius Paré (évêque de Chicoutimi). 

Il est situé sur le boulevard Wallberg, à la sortie de Dolbeau-Mistassini vers Albanel,

entre la route régionale et la rivière Mistassini (village Paradis).

Nous sommes visibles de la piste cyclable (véloroute des bleuets) ainsi que de la route 169. 



HISTOIRE DU CARMEL DE DOLBEAU

 

Arrivées à Dolbeau le 24 mai 1957, les 16 fondatrices du Carmel de Dolbeau avaient déjà un long passé derrière elles. En effet, c’est à la suite de leur exode du Carmel de Hanoï au Vietnam que les carmélites, à l’invitation de Mgr Melançon, viennent fonder à Dolbeau un petit colombier de la Vierge.

Exilées en France depuis 1954, les carmélites étaient depuis lors à la recherche d’une terre d’accueil, puisque les conditions politiques ne leur permettaient pas un retour dans leur pays d’origine.

C’est grâce à une amie de longue date de Mère Alice-Aimée Marin, Mlle Alice Dusseault de Québec qui fit les premières démarches auprès de Mgr Melançon, que les Carmélites en exil purent enfin trouver un chez-soi.

Elles étaient 16 sœurs, dont 10 Vietnamiennes, une Franco-américaine, une Belge et quatre d’origine Française.

 (Les fondatrices du Carmel de Dolbeau-Mistassini)

 

 

(Mgr Georges Melançon, Évêque de Chicoutimi)

 

 

 

  (Mère Alice-Aimée Marin)

 

 

 (Mlle Alice Dusseault) 

 

 

Le dimanche 26 mai 1957, les Carmélites accompagnées de toutes les religieuses hospitalières, où elles étaient logées, assista à un Salut du Saint Sacrement solennel présidé par Mgr Marius Paré suivi du chant du Te Deum. Puis, la Procession, se mit en marche pour porter le Saint Sacrement à leur cher monastère de la 6e Avenue à Dolbeau. Chaque Carmélite était accompagnée d’une Hospitalière. 

(Procession le 26 mai 1957)

 

 

Les Petites Franciscaines ainsi que Dom François-Xavier Huet, Abbé de La Trappe, et le Supérieur des Frères de l’Instruction Chrétienne se sont joints à la Procession. C’est Mgr qui portait lui-même le Saint Sacrement.

Après une «porte ouverte» d’une durée d’environ une heure, tout le monde sortit et Mgr Paré remit les clefs de clôture à Mère Alice-Aimée.

  (La remise des clés à Mère Alice-Aimée Marin par Mgr Marius Paré) 

 

Ce premier monastère, ce petit Colombier ne pouvait qu’être provisoire.

En 1958, un grand terrain boisé et situé au sud de la rivière Mistassini qui sera bientôt annexé à la ville de Dolbeau leur est offert.  Il est entouré de quelques résidences et d’un grand Hôtel qui sera mis en vente en 1960. Grâce encore une fois à la générosité de quelques bienfaiteurs et des économies réalisées par les Carmélites, celles-ci en font l’acquisition en 1961 et s’y installent encore provisoirement en juillet 1961.

 

En prévision de la construction d’un monastère définitif, des consultations sont effectuées, des plans élaborés et Mgr Paré organise un moyen de financement dans le diocèse. Grâce à ce moyen et à la grande générosité de plusieurs communautés religieuses, et de tant d’autres bienfaiteurs du Canada, de France et des États-Unis, le projet finit par se réaliser.

Un architecte d’Alma, Monsieur Fernand Tremblay en dessine les plans qui mettent à contribution les couleurs de l’habit des Carmélites : le brun, le blanc et le noir en utilisant la chaude couleur du bois naturel pour les plafonds, la pureté du blanc sur les murs, et le noir pour les supports en acier. 

À la demande de Mgr Paré, d’immenses fenêtres panoramiques entourent une partie du préau, car, dans sa délicatesse, il trouvait important pour des  personnes qui viennent du pays du soleil, de pouvoir au moins le regarder durant les mois d’hiver. 

 



LE CARMEL

C'est en pleine terre biblique que Dieu a jeté la première semence du Carmel.

Dès avant l'ère chrétienne, des ermites vivant sur le mont Carmel vouent leur vie à la contemplation

du Dieu vivant…

Vers 1214, les ermites se réunissent sous une règle de vie et prennent le nom de

"Frères de la Vierge Marie du mont-Carmel". Le Carmel est né!

Au XVIe siècle, un merveilleux épanouissement du Carmel se produit sous l'action d'une femme:

"Thérèse d'Avila". Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila) commence la réforme de l'Ordre du Carmel pour ses sœurs et avec le soutien de Saint Jean de la Croix qui entreprend la même réforme pour les frères Carmes, le 28 novembre 1568, à Duruelo. L'Ordre des Carmes Déchaux est né !

Le Carmel retrouve toute la fraîcheur de ses origines: vivre en présence de Dieu vivant, avec une couleur particulière: un zèle apostolique qui brûle au cœur de chaque Carmélite au service de l'église.

Et c'est ainsi que, dans le sillage tracé par Sainte Thérèse, les Carmélites de Dolbeau et du monde entier vivent leur consécration au Christ sur la montagne spirituelle du Carmel. 

 

"SEIGNEUR, IL EST BON POUR NOUS D'ÊTRE ICI."

 https://lecarmel.org/histoire-du-carmel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_du_Carmel 



RÉFORMATRICE ET RÉFORMATEUR DE L'ORDRE DES CARMES DÉCHAUX

(Sainte Thérèse de Jésus "d'Avila")   https://lecarmel.org/_therese-de-jesus_qui-es-tu 

(Saint Jean de la croix)   https://lecarmel.org/_jean-de-la-croix_qui-es-tu  



Qu'est-ce qu'une Carmélite?

La Carmélite est une chrétienne qui a entendu dans son cœur un appel à vivre avec Dieu. Un appel à suivre Jésus au carmel, à l’écart, dans la foulée d’Élie, de la Vierge Marie, de Thérèse de Jésus (d’Avila), de Jean de la Croix. Un appel à marcher, dans la solitude, avec des sœurs, à la rencontre de celui qui est l’Amour.

Dans une réalité quotidienne très simple, la Carmélite fait l’apprentissage de l’amour de Dieu et du prochain.
Sa vie porte l’empreinte à la fois de la solitude et de la communion fraternelle.

 

Concrètement, elle se définit en peu de mots :

"Prière, solitude, vie fraternelle, travail, dans un climat de silence qui favorise la présence à Dieu,

car la Carmélite est appelée à devenir prière"

 

Peu à peu son cœur se façonne et s’élargit à la ressemblance du cœur de Dieu.

Un grand désir l’habite et la stimule : que Dieu soit connu et aimé.

 "SE TENIR DEVANT DIEU POUR TOUS."

(Edith Stein) 

 

" IL EST VIVANT, LE SEIGNEUR DEVANT QUI JE ME TIENS."

(1 Rois 18,15)

 

 "JE BRÛLE D'UN ZÈLE ARDENT POUR LE SEIGNEUR MON DIEU."

 (1 Rois 19,10)

 




(Photos de l'histoire de notre fondation et de notre monastère actuel)